Nom du Pays : République du Burundi
Nom du Projet : Projet de Restauration et de Résilience du Paysage au Burundi
(PRRPB)
DON IDA N° : D 276-BI
APPEL A MANIFESTATIONS D’INTERET N° PRRPB-IDA-D276-BI/108193/ 2019 POUR LE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL CHARGE DE L’ELABORATION DE LA STRATEGIE DE COMMUNICATION DU PROJET DE RESTAURATION ET DE RESILIENCE DU PAYSAGE DU BURUNDI (PRRPB)
Référence No: BI-MINEAGRIE- 108193-CS-INDV
- INTRODUCTION
Le Gouvernement de la République du Burundi a obtenu un don de l’Association pour le Développement International (IDA) pour financer le Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (PRRPB). Il est prévu qu’une partie des sommes accordées au titre de ce don soit utilisée pour recruter un Consultant individuel chargé de l’élaboration de la Stratégie de Communication du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi.
- TACHES SPECIFIQUES DU CONSULTANT
Les tâches spécifiques du Consultant sont déclinées ci-après :
- Organiser une séance de travail préliminaire regroupant les communicateurs œuvrant dans le secteur environnemental et agricole pour l’identification et l’harmonisation des besoins en communication ;
- Le consultant devra organiser des séances régulières de travail conjoint avec un comité technique désigné par la Coordination du Projet, constitué de Spécialistes de l’UCP (en plus de la Spécialiste en Communication), pour partager et échanger sur les besoins identifiés ;
- Identifier les facteurs majeurs pouvant accroître la visibilité des activités et réalisations du PRRPB et les partager en session conjointe avec le comité technique ;
- La stratégie de communication du PRRPB doit être comprise comme un plan opérationnel de communication : éviter de rester au niveau des principes et orientations générales.
- En plus de la visibilité du projet, l’objectif et les livrables de la prestation devront également concerner :
- Une information appropriée et une même compréhension des communautés ciblées et des institutions partenaires quant à l’approche et aux modalités de mise en œuvre du projet dans le cadre des différentes composantes et des sauvegardes (transparence),
- l’appui aux efforts du projet pour générer l’adhésion des communautés ciblées pour la réalisation des objectifs du projet (par exemple pour contribuer à la mise en œuvre de la stratégie genre, la promotion de la prise en compte des femmes dans le cadre de la certification foncière et des moyens d’existence alternatifs, la mobilisation des communautés riveraines des aires protégées et dans les collines concernées par la certification foncière).
- Sous la supervision du PRRPB, le consultant devra organiser des séances de travail avec l’OBPE pour la communication concernant la Composante portant sur l’amélioration de la gestion des aires protégées et des réserves ainsi qu’avec les différents Spécialistes de l’équipe du projet responsables de la mise en œuvre des autres composantes.
- Le consultant devra également faire preuve de créativité compte tenu du contexte social.
Les Termes de Référence sont joints à cette Demande de Manifestions d’Intérêt et peuvent également être consultés ou être obtenus à l’adresse indiquée ci-dessous.
L’Unité de Coordination du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (UCP/PRRPB) invite les Consultants individuels éligibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les consultants intéressés doivent fournir des informations démontrant qu'ils possèdent les qualifications requises et une expérience pertinente pour l’exécution des services.
Les critères de sélection sont les suivants:
- Avoir au moins un diplôme universitaire de licence en Sciences Sociales ou en Sciences Humaines, en Sciences de la Communication ou en Journalisme ou justifier d’un diplôme équivalent;
- Justifier d’une expérience d’au moins cinq (05) ans dans le domaine de la communication et/ou du journalisme ;
- Avoir une expertise confirmée (référence à l’appui) dans l’élaboration des stratégies de communication avec des plans d’actions et des budgets prévisionnels y relatifs ;
- Avoir travaillé (référence à l’appui) sur au moins deux projets de développement agricole et/ou environnemental, dans l’élaboration des stratégies de communication avec des plans d’actions et des budgets prévisionnels estimatifs;
- Connaître le français et justifier d’une connaissance pratique du kirundi (les bénéficiaires du Projet étant pour la grande majorité de petits exploitants agricoles non instruits et/ou semi instruits) ;
- Etre capable d’utiliser des logiciels courants d’informatique (traitement de textes, tableur, Power Point, exploitation de l’Internet, etc.) ;
- Justifier des connaissances approfondies du secteur agricole et/ou environnemental est un atout.
Il est porté à l’attention des consultants individuels intéressés les dispositions des paragraphes 3.14, 3.16 et 3.17 de la Section III du «Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement de Projets d’Investissement (FPI)» de la Banque mondiale, Juillet 2016 mis à jour en Novembre 2017 et Août 2018 (“Règlement de Passation des Marchés”) relatifs aux règles de la Banque Mondiale en matière de conflits d'intérêts. De plus, veuillez vous référer aux informations spécifiques sur les conflits d’intérêts liées à cette mission comme énoncés au paragraphe 3.17 du Règlement de Passation des Marchés.
Le Consultant sera sélectionné par la méthode de « Sélection de Consultants individuels » tel que décrite dans le Règlement de Passation des Marchés.
Les Consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires à l’adresse ci-dessous et aux heures suivantes de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures (heure locale, GMT+2).
Les manifestations d’intérêt écrites doivent être déposées à l’adresse ci-dessous, par courrier ordinaire ou par courrier électronique le 07 /01/ 2020 à 17 heures00 (heure locale).
L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est la suivante :
A l’Attention de Madame Odette KAYITESI, Coordinatrice du PRRPB
Bujumbura, Kigobe Sud, Avenue des Etats-Unis, N° 70
E-mail: unc.prrpb@gmail.com avec copie à okayitesi125@yahoo.fr et simbadeo2@gmail.com
TERMES DE REFERENCE POUR LE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL CHARGE DE L’ELABORATION DE LA STRATEGIE DE COMMUNICATION DU PROJET DE RESTAURATION ET DE RESILIENCE DU PAYSAGE DU BURUNDI (PRRPB)
- PREAMBULE
Le Gouvernement de la République du Burundi a obtenu un don de l’Association pour le Développement International (IDA) pour financer le Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (PRRPB). Il est prévu qu’une partie des sommes accordées au titre de ce don soit utilisée pour recruter un Consultant individuel chargé de l’élaboration de la Stratégie de Communication du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi.
Les présents termes de référence (TDRs) concernent le recrutement d’un Consultant individuel chargé de l’élaboration de la Stratégie de communication du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi.
- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
De nombreux problèmes interdépendants sont observés dans les paysages ruraux du Burundi. La croissance rapide de la population a été un facteur majeur de la déforestation à cause des changements dans l’utilisation des terres aux fins agricoles et de la dépendance des ménages au bois de chauffage. À leur tour, comme l'accès à la biomasse hors ferme a diminué, les ménages se sont tournés, pour leurs besoins énergétiques, vers des matières organiques agricoles qui contribuent normalement à la fertilité du sol. La combustion du bois lui-même cause la pollution de l'air intérieur des ménages ruraux avec de graves conséquences sur la santé. De plus, comme il y a peu d'opportunités d'expansion des terres (les terres agricoles couvrent déjà 79% du territoire), la fragmentation des terres cultivées en raison de la croissance démographique pousse les agriculteurs à intensifier leur production, épuisant ainsi la fertilité des sols et, parallèlement, réduisant la productivité des cultures.
La production est insuffisante pour répondre aux besoins alimentaires de nombreux ménages tout au long de l'année. La sous-alimentation est encore exacerbée par la faim saisonnière, généralement autour d'octobre et d'avril, période pendant laquelle il y a généralement une consommation insuffisante d'aliments riches en micronutriments. Et, comme la population dépend fortement des ressources naturelles pour leur subsistance, les problèmes décrits ci-dessus aggravent encore la pauvreté rurale et alimentent les tensions (exacerbées par les conflits autour des ressources en terre). À leur tour, ces problèmes poussent les pauvres à utiliser des pratiques de culture et d'élevage non viables et à exploiter davantage les ressources hors ferme (taux élevés de déforestation et activités minières informelles). Il y a des conséquences environnementales importantes, y compris l'érosion des sols et l'empiétement dans les aires protégées (AP). Environ 80% des terres du Burundi sont agricoles, presque toutes étant pluviales et vulnérables à la variabilité et au changement climatique, la diminution des pluies dans le Nord-Est augmente les risques pour la vie, les cultures, le bétail et de feux de brousse.
En conséquence, l'effort de restauration du paysage au Burundi doit aborder les problèmes multidimensionnels liés à la pauvreté rurale, à la nutrition et à la sécurité alimentaire, ainsi qu’à l'utilisation des terres au niveau communautaire. Les terres déboisées et dégradées doivent être activement remises en état en reconstituant les éléments nutritifs du sol perdus et en plantant une couverture végétale appropriée pour restaurer les fonctions hydrologiques des systèmes du sol. Des mesures visant à prévenir l'érosion future des sols en amont et des catastrophes en aval doivent également être introduites. Cela inclut l’aménagement de terrasses sur des terres agricoles inclinées et l'utilisation du matériel végétal vivant pour lutter contre l'érosion («bio-ingénierie») dans des endroits critiques.
Ces activités augmenteront les rendements des cultures et permettront la production dans certaines terres agricoles qui ont été désertées après l'épuisement des éléments nutritifs du sol ou en raison de l'inaccessibilité physique (par exemple, des glissements de terrain). Cela permettrait de réduire la grave pénurie de terres arables et d'aider à résoudre les conflits liés à l'accès aux terres agricoles. Pour accroître l'efficacité de son économie agraire, le Burundi doit également améliorer les prévisions météorologiques et les services climatologiques pour aider les agriculteurs à mieux gérer les infrastructures liées à l'eau et à l'agriculture, informer sur les approches de planification intelligente du climat et améliorer la productivité agricole.
L'adoption élargie des pratiques agricoles améliorées contribue également à améliorer la productivité des terres et à réduire l'érosion des sols. Enfin, des mesures visant à prévenir la déforestation ultérieure doivent également être prises. La protection active des forêts restantes, en particulier dans les aires protégées et dans les zones environnantes, est essentielle. En outre, des efforts visant à réduire la demande de bois de chauffage des ménages pourraient être utiles (par exemple, la promotion de foyers améliorés et l'électrification rurale). Les expériences internationales (par exemple, en Éthiopie et au Rwanda) montrent que le succès de ces efforts nécessite un engagement fort des communautés et des administrations locales, ainsi qu'une participation active des propriétaires fonciers ayant un accès et une propriété légalement reconnus.
Dans la poursuite de la restauration du paysage au Burundi, une attention particulière doit être accordée à l'institution foncière ainsi qu'à la fragilité. Les principaux problèmes concernant les ressources foncières rurales au Burundi ont été bien documentés: (a) la majorité de la population dépend de l'exploitation des ressources foncières pour leur subsistance, (b) les parcelles sont rapidement et continuellement fragmentées (0,5 ha en moyenne par ménage), (c) les conflits fonciers sont la cause la plus fréquente de litiges devant les tribunaux et autres résolutions et parfois dégénèrent en violences physiques), et (d) la grande majorité des propriétaires fonciers ne possèdent aucun document légalement reconnu prouvant leurs droits. Dans le contexte du Projet en début de sa mise en œuvre, tous ces points sont pertinents. L'unité pertinente de restauration du paysage est une colline, qui correspond parfois à l'unité administrative la plus basse au Burundi. Cela signifie que les activités de restauration s'étendent à travers les limites des parcelles individuelles et que la collaboration et la coopération entre les propriétaires fonciers sont essentielles au succès de la restauration au niveau du paysage. L'établissement d'une démarcation claire et transparente de chaque parcelle est une étape nécessaire. En s'attaquant à ce problème, le PRRPB sera également en train d’appuyer les autres interventions en contribuant à réduire les tensions sociales liées aux ressources foncières dans les communautés ciblées.
Dans le but d’améliorer la communication avec tous les partenaires impliqués dans la mise en œuvre du projet et de le faire connaître au public burundais et non burundais, d’assurer la visibilité interne et externe des activités en cours et des réalisations des intervenants en matière de restauration et de résilience du paysage, et d’accroitre les relations entre les partenaires directs et indirects concernés, l’Unité de Coordination du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi(UCP/PRRPB) souhaite disposer d’une « Stratégie de Communication » du PRRPB accompagnée de son plan de mise en œuvre et du budget prévisionnel y relatif.
- BREVE PRESENTATION DU PROJET DE RESTAURATION ET DE RESILIENCE DU PAYSAGE DU BURUNDI
Pour assurer la restauration et la résilience du paysage du Burundi conformément à la Vision 2025 qui sert à orienter les politiques et stratégies nationales en matière de gestion durable des ressources naturelles et le Cadre Stratégique de croissance économique et de Lutte contre la Pauvreté - Deuxième Génération (CSLP II), le Gouvernement du Burundi a préparé, avec l’appui de l’Association Internationale de Développement (IDA), un Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (PRRPB). Le Projet est entré en vigueur le 15 mars 2018 pour une période de cinq ans et sa date de clôture est prévue au 14 mars 2023.
Le PRRPB rentre dans le double objectif de la Banque Mondiale, éliminer l’extrême pauvreté et promouvoir la prospérité partagée. Le projet vient contribuer essentiellement à lutter contre l'extrême pauvreté au Burundi en améliorant la production des terres chez les pauvres ruraux, tout en augmentant leur résilience face aux risques climatiques et aux catastrophes naturelles et en atténuant les conflits fonciers. En outre, comme il va opérer au niveau communautaire en impliquant tous ces membres, il contribuera, dans le cadre de l'objectif de prospérité partagée, à atténuer les inégalités rurales, qui ont récemment augmenté (Évaluation de la Vulnérabilité au Burundi 2015, Banque mondiale).
Le projet vient contribuer également à la mise en œuvre du Plan d'Action pour le climat en Afrique de 2015, du Plan d'Action contre le Changement Climatique de 2016 et du Plan d'Action pour les Forêts prévu pour les exercices 2016-2020. Le premier décrit les plans de la Banque mondiale pour accroître la résilience climatique et promouvoir le développement à faible émission de carbone en Afrique Subsaharienne, en «Créant des Paysages Résilients au Changement Climatique», en «Promouvant une Agriculture Intelligente Face au Climat» et en «Renforçant le Programme Hydrométéorologique» auquel le projet va contribuer. Le second spécifie des orientations pour intensifier l'action climatique et intégrer le changement climatique à travers les opérations de la Banque mondiale. Le dernier vise à renforcer le potentiel des forêts pour sortir les gens de la pauvreté et générer des retombées sociales, économiques et environnementales durables.
Le projet va utiliser une approche paysagère axée sur les communautés, c'est-à-dire une approche intégrée pour gérer durablement les ressources en terre et en eau à des fins et fonctions multiples. Gérer les ressources naturelles de manière intégrée à travers différentes utilisations des terres et créer un lien au niveau du paysage (colline, bassin versant ...) permet d’en exploiter les avantages et d'améliorer les moyens de subsistance, la sécurité et la résilience des populations. Pour mener à bien cette approche, le projet va appuyer l'élaboration de politiques et le renforcement des capacités à l’appui de la planification et de la mise en œuvre d'une approche paysagère dans tous les secteurs économiques en ciblant les défis de développement à la bonne échelle.
L’Objectif de Développement du Projet (ODP) est de restaurer la productivité des terres dans les paysages dégradés ciblés et, en cas de crise ou d'urgence éligible, de fournir une réponse immédiate et efficace à ladite crise ou urgence éligible.
L'ODP sera réalisée à travers cinq composantes suivantes:
(1) Le développement institutionnel et le renforcement des capacités pour la restauration et la résilience du paysage ;
(2) Les pratiques de gestion durable du paysage ;
(3) L’amélioration de la gestion des aires protégées et des réserves ;
(4) une composante de réponse aux situations d’urgence, et
(5) Gestion, communications et suivi du projet.
La mise en œuvre des activités du Projet implique la participation des acteurs tant publics que privés dont les acteurs-clés directement concernés sont l’Office Burundais de Protection de l’Environnement (OBPE), la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire( DGAT), la Commission Foncière Nationale(CFN), la FAO, l’Université de Florence, Bioversity International et des ONG locales pour orienter la participation communautaire dans le mécanisme des travaux à haute intensité de main d’œuvre.
Le rôle des Agences d’Exécution et d’autres partenaires du Projet est consigné dans les conventions signées entre ces derniers et le PRRPB.
Zone géographique du PRRPB
Le Projet couvre en priorité la province de Bujumbura précisément la commune Isare, la province de Muyinga en l’occurrence la commune Buhinyuza et dans et autour des aires protégées et des réserves (Parc National de la Kibira, Parc National de la Ruvubu et la Réserve Forestière de Bururi).
Les bénéficiaires du PRRPB
Les principaux bénéficiaires du projet sont les petits exploitants agricoles des provinces de Bujumbura et de Muyinga. Au moins 80 820 ménages de petits producteurs bénéficieront directement des interventions du projet (dont 51% de femmes). Ce sont notamment :
(a) des agriculteurs pauvres avec une moyenne de 0,5 ha cultivant principalement des cultures vivrières pour compléter leurs moyens de subsistance,
(b) des groupes vulnérables dans la zone ciblée, des communautés dans et autour des AP ciblées, en particulier les jeunes, les Batwa, les déplacés intérieurs, et d'autres couches de la population exposées à des catastrophes naturelles et climatiques et à une mobilisation violente potentielle.
Parmi les autres bénéficiaires directs figurent des institutions nationales, provinciales et collinaires ainsi que des prestataires de services (publics et privés). Au niveau national, le Projet va renforcer et aider à appuyer la collaboration intersectorielle du Ministère de l’Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage (MINEAGRIE), l’OBPE, la Commission Foncière Nationale (CFN) et d'autres organismes publics et instituts de recherche engagés dans les services d'appui aux forêts et à l'agriculture, l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi [ISABU], et la DGAT (Ministère des Transports, des Travaux Publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire). Il appuiera la mise en œuvre des politiques, lois, règlements et stratégies du Gouvernement en matière de lutte contre l'érosion et l'amélioration de la productivité des terres et de la propriété foncière. Au niveau des provinces, des communes et des collines, les services publics concernés seront appuyés en équipements et la logistique nécessaires pour fournir un appui solide à la mobilisation de la communauté et au suivi des interventions du projet, y compris la certification foncière. Les prestataires de services comprendront les différentes organisations, par exemple, les ONG et les entreprises de travaux publics qui fourniront des services ou des intrants dans le cadre du projet ou coordonneront/mettront en œuvre des activités spécifiques du projet.
Le nombre total de bénéficiaires directs devrait atteindre environ 614 700 personnes, y compris ceux qui bénéficieront de meilleures mesures liées à l’amélioration de la productivité des sols et au contrôle de l'érosion dans la zone du projet. Egalement, 300 prestataires des différents services publics et des agences partenaires du projet bénéficieront d’une formation.
En outre, les populations résidant en aval des zones traitées, y compris dans les zones urbaines, bénéficieront indirectement, entre autres, d'une infrastructure plus résiliente et d'un meilleur contrôle des inondations. En outre, l'amélioration des services locaux d'alerte rapide aux hydromètres profitera indirectement aux populations dans les zones géographiques plus vastes au-delà des régions ciblées par le projet.
Les lacunes majeures identifiées sont en rapport avec l’accès des femmes aux travaux payés, le droit à la propriété et aux services de vulgarisation. Le projet va s’attaquer à ces trois disparités entre les sexes en facilitant l’accès des femmes aux activités à forte intensité de main d’œuvre communautaire financées par le projet, soutenir les droits fonciers en facilitant la certification des terres pour les femmes et la certification foncière conjointe des époux ; facilitant la participation et le leadership de la femme dans les structures formelles et informelles de prise de décision, dans les plateformes et dans les processus de gouvernance liés à l’adaptation écosystémique qui permettront que leurs voix soient entendues et obtiennent un accès équitable aux bénéfices du projet, et concevoir des activités spéciales de services de vulgarisation pour les femmes y compris une école de terrain pour agriculteurs (champ école paysan) en faveur de la femme. Le cadre de résultat suit ces mesures afin de combler les écarts entre les sexes avec trois indicateurs intermédiaires spécifiques aux femmes, liés à des travaux à forte intensité de main d’œuvre, l’adaptation technologique et la certification foncière.
- OBJECTIFS DE LA MISSION
4.1. Objectif global de la mission
L’objectif global de la mission est de mettre en place une stratégie de communication globale du PRRPB afin de faire connaître ce projet au public burundais et non burundais, d’améliorer la visibilité interne et externe des activités et réalisations des intervenants dans le projet et d’accroître les relations entre les partenaires directs et indirects impliqués dans la mise en œuvre du PRRPB.
4.2. Objectifs spécifiques de la mission
Les objectifs spécifiques de la mission sont les suivantes :
- Concevoir une stratégie de communication, son plan de mise en œuvre et son budget prévisionnel y relatif à l’aide des outils appropriés et adaptés aux différentes composantes ci-haut cités ;
- Elaborer une stratégie de communication qui facilite la communication aux bénéficiaires directs et indirects des activités et réalisations du PRRPB.
5. TACHES SPECIFIQUES DU CONSULTANT
Les tâches spécifiques du Consultant sont déclinées ci-après.
- Organiser une séance de travail préliminaire regroupant les communicateurs œuvrant dans le secteur environnemental et agricole pour l’identification et l’harmonisation des besoins en communication ;
- Le consultant devra organiser des séances régulières de travail conjoint avec un comité technique désigné par la Coordination du Projet, constitué de Spécialistes de l’UCP (en plus de la Spécialiste en Communication), pour partager et échanger sur les besoins identifiés ;
- Identifier les facteurs majeurs pouvant accroître la visibilité des activités et réalisations du PRRPB et les partager en session conjointe avec le comité technique ;
- La stratégie de communication du PRRPB doit être comprise comme un plan opérationnel de communication : éviter de rester au niveau des principes et orientations générales.
- En plus de la visibilité du projet, l’objectif et les livrables de la prestation devront également concerner :
- Une information appropriée et une même compréhension des communautés ciblées et des institutions partenaires quant à l’approche et aux modalités de mise en œuvre du projet dans le cadre des différentes composantes et des sauvegardes (transparence),
- l’appui aux efforts du projet pour générer l’adhésion des communautés ciblées pour la réalisation des objectifs du projet (par exemple pour contribuer à la mise en œuvre de la stratégie genre, la promotion de la prise en compte des femmes dans le cadre de la certification foncière et des moyens d’existence alternatifs, la mobilisation des communautés riveraines des aires protégées et dans les collines concernées par la certification foncière).
- Sous la supervision du PRRPB, le consultant devra organiser des séances de travail avec l’OBPE pour la communication concernant la Composante portant sur l’amélioration de la gestion des aires protégées et des réserves ainsi qu’avec les différents Spécialistes de l’équipe du projet responsables de la mise en œuvre des autres composantes.
- Le consultant devra également faire preuve de créativité compte tenu du contexte social.
6. RESULTATS ATTENDUS
Les résultats suivants sont attendus :
- Une stratégie de communication du PRRPB, avec ses outils appropriés, un plan de mise en œuvre détaillant les différentes actions et un budget prévisionnel y relatif, est élaborée.
7. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DES RAPPORTS
Une semaine après le démarrage de la mission, et suite à la tenue des séances de travail de prise de contact et d’identification des besoins stratégiques en matière de communication du PRRPB, avec les différents partenaires concernés, le Consultant présentera un premier rapport d’étape dans lequel, sur base des constats préliminaires, il pourra décider de réorienter la méthodologie proposée dans son offre technique. Le cas échéant, celle-ci sera présentée et défendue pour approbation par un comité technique désigné à cette fin par la Coordination du Projet. L’étude en tant que telle ne pourra démarrer qu’une fois la nouvelle méthodologie approuvée.
Après 5 jours ouvrables, le Consultant produira et remettra au PRRPB un rapport provisoire sur le diagnostic fait sous les formats MS Word. Le commanditaire de l’étude aura une semaine pour faire parvenir ses commentaires et recommandations au Consultant.
Après 15 jours ouvrables à dater de la réception par le Consultant des commentaires du commanditaire, le Consultant produira et remettra au PRRPB un rapport provisoire présentant la stratégie, le plan d’actions et le budget prévisionnel y relatif. Ce rapport sera remis en version électronique sous les formats MS Word et en version papier en deux (02) exemplaires.
Les avis et considérations émis par le comité technique seront soumis au
Consultant pour intégration au document avant la tenue d’un atelier élargie de validation. Le Consultant aura alors 2 jours ouvrables comptés à partir de la remise des commentaires du comité technique pour préparer et soumettre un document définitif.
Le rapport final sera remis en hard copy en cinq (5) exemplaires et le document en soft copy sous format MS Word et PDF.
Le Consultant doit disposer des compétences ci- après :
- Avoir au moins un diplôme universitaire de licence en Sciences Sociales ou en Sciences Humaines, en Sciences de la Communication ou en Journalisme ou justifier d’un diplôme équivalent;
- Justifier d’une expérience d’au moins cinq (05) ans dans le domaine de la communication et/ou du journalisme ;
- Avoir une expertise confirmée (référence à l’appui) dans l’élaboration des stratégies de communication avec des plans d’actions et des budgets prévisionnels y relatifs ;
- Avoir travaillé (référence à l’appui) sur au moins deux projets de développement agricole et/ou environnemental, dans l’élaboration des stratégies de communication avec des plans d’actions et des budgets prévisionnels estimatifs;
- Connaître le français et justifier d’une connaissance pratique du kirundi (les bénéficiaires du Projet étant pour la grande majorité de petits exploitants agricoles non instruits et/ou semi instruits) ;
- Etre capable d’utiliser des logiciels courants d’informatique (traitement de textes, tableur, Power Point, exploitation de l’Internet, etc.) ;
- Justifier des connaissances approfondies du secteur agricole et/ou environnemental est un atout.
8. Supervision de la mission
La consultance sera supervisée par le Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi(PRRPB) via la Spécialiste en Communication. Pour aider le Consultant à bien mener sa mission, le Projet assurera l’accompagnement et la facilitation de cette mission sous diverses formes: mise à sa disposition des documents et facilitation des contacts ainsi que toutes les informations nécessaires. La confidentialité des informations mises à la disposition du Consultant devra être rigoureusement respectée.
9. Financement de la mission
Le financement de la mission du Consultant retenu sera assuré par des fonds alloués au Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi(PRRPB).
10. Durée de la mission
La durée de la mission est de 30 jours calendaires dont 22 jours ouvrables de prestation des services contractuels.
11. Mode de sélection du Consultant
Le Consultant sera recruté par la méthode de sélection de Consultants individuels (CI) tel que décrit dans le règlement de la Passation des Marchés.
12. COMPOSITION DES DOSSIERS
Le dossier de manifestation d’intérêt portant expressément la mention « Avis de manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un Consultant individuel chargé de l’élaboration de la Stratégie de communication du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (PRRPB) » devra comprendre les documents ci-après :
- la lettre de motivation datée et signée adressée à la Coordonnatrice Nationale du PRRPB ;
- tous les documents prouvant l’expérience et les compétences qu’a le Consultant pour accomplir avec succès la mission lui assignée (CV, diplômes, attestations de service rendu, contrats, procès-verbaux, certificats etc.) ;
- tout autre document prouvant la réalisation des prestations similaires.
13. DEPOT DES CANDIDATURES
- Les manifestations d’intérêt sous pli fermé portant mention « Candidature pour mener une mission d’un Consultant individuel chargé de l’élaboration de la Stratégie de communication du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi(PRRPB)» seront déposées par les Consultants au siège du projet PRRPB sis à Bujumbura, quartier Kigobe Sud, avenue des Etats-Unis N° 70 jusqu’ au 07 janvier 2020 17 heures 00 (heure locale).
- Le dossier dûment signé et paraphé par le Candidat peut être transmis par voie électronique à l’adresse suivante: unc.prrpb@gmail.com avec copie à okayitesi125@yahoo.fr et simbadeo2@gmail.com